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L’agriculture au coeur de la vie économique et sociale en Casamance

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Généreusement pourvue en terres fertiles, la Casamance est souvent définie comme le « grenier du Sénégal ». 

Les années de troubles politiques en Casamance (1982 – 2016) ont limité son développement économique et agricole.

Comme pour l’ensemble du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest, la Casamance est confrontée au triple défi de la croissance démographique, du changement climatique et de la dégradation des ressources productives (eau, sols, forêts).

Dans ce contexte les entreprises basées sur le modèle d’intensification agricole n’apportent pas de réponses durables (appauvrissement des terres lié à la monoculture, risques accrus d’attaques de ravageurs / recours aux pesticides, remembrement des terres et précarité accrue des paysans du fait de besoins d’investissement hors de portée des familles…).


De manière traditionnelle, l’agriculture pratiquée aux niveaux des familles et des villages permet pourtant de nourrir correctement les habitants avec des produits sains.

Cependant, ce modèle ne suffit pas à apporter aux jeunes générations tout ce à quoi elles aspirent. Le surplus éventuel par rapport à la consommation familiale est rarement revendu du fait de l’éloignement des marchés des grandes villes et de manque de structures de regroupement permettant d’assurer des prix suffisants aux producteurs.

Comme l’agriculture, l’élevage est réalisé de manière peu intensive et familiale. Les produits de base sont souvent donnés ou échangés au sein des communautés locales.

Au vu des faibles débouchés de l’agriculture, une grande partie des jeunes casamançais quitte la région de manière saisonnière durant la saison sèche pour tenter de trouver un emploi à l’extérieur de la région, souvent précaire et peu rémunérateur.